« Les salles d’orchard » laissaient déjà il y a quelques mois, présumer de la folie qui anime Dimlite. Ce mois ci sort chez Now Again son 3ème album (hmm 4ème?), Grimm Reality. Toujours dans des explorations psyché, prog-funk ou encore abstract Kraut, Dimitri Grimm cette fois ci a le mérite de renverser la vapeur.
Sans doute trop assimilé a un beatmaker hip pop pour nerds, le suisse revient avec une véritable orchestration sur les couleurs, les sonorités et basiquement les instruments dont il a dut user pour accoucher de cet opus. La musique change et gagne en finesse, en précision, l’énergie également puisque comparable a celle d’un Krazy Baldhead (fou à tête chauve).
Grimm reality est livré comme un collage bordélique dans lesquels des sons luttent entre eux, L’esprit de Grimm est véritablement un peu décousu. Normal car guidé au loin par des voix nerveuses venant de vaisseaux spaciaux. L’assimilation à un avant gardiste d’un passé récent qui n’aurait jamais percé semble être une redingote à la bonne taille. Comme quoi faire de l’avant garde en retard n’est pas forcément quelque chose d’effrayant et une légende se bâtit toujours par un passage dans des mondes parrallèles.
Le temps de Runbox semble bien révolu, Grimm Reality est un disque qui a su murir dans lequel l’auteur se livre plus, et s’émancipe de ses jeunes années. Finalement les courants évoluent et ce, grâce à des producteurs qui oseront s’aventurer sur des sentiers différents, c’est ainsi que l’on peut présenter Dimlite.