Ain de célébrer correctement la pandémie de zombies et de cannibalisme qui sévit actuellement, il parait opportun de se rapprocher du crew swag et tsoin Flatbush Zombies. Mars dernier, cette prod de Erick Arc Elliott sortait gratuitement sans pour autant l’annonce d’un album ou d’une mixtape. C’est cadeau quoi. Brooklyn, sa weed ses dents en or… Le groupe demeure un truc d’ado, « i do drugs » « I m crazy, i m gonna touch ur pussy » mais le concept de l’agresseur agressé qu’ils développent est inhabituel, du style on est les méchants parce que vous le dites. Ouais un truc d’ado, mais la pochette est cool.

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JIIIIIIM ou Jim Henson, on l’avait remarqué l’année dernière sur le collectif/label Ounce – Young Black Preachers ou Jeremiah Jae – grâce à deux maxis « The Vice Grip » et « YOKAYSEEYA », tous deux conditionnés autour du flow 50 BPM du MC de Chicago et des productions d’Every. Screwed, la bonne recette. Aujourd’hui, toujours sous l’égide de Ounce Collective, le premier long d’Henson voit le jour. Et malgré des références à l’incontestable bon goût – l’album « Corbin Dallas », le titre « Axxelfoley » – la recette ne prend pas ou peu. La faute au pitch – une nouveauté – le flow accéléré du rappeur contrastant étrangement avec le tableau. Dommage.

Photos By: Annick Thomas

Après sa précédente, « Fake Island », Mark Aubert annonce la venue d’une nouvelle cassette cet été, certainement délivré encore une fois par la maison qu’il partage avec Bluezr, Sickonasty. Le slow hop et la soul 70’s ne le lache plus, l’audit avait forcément remarqué son précédent mix de Sherry baby, « Leave » se rapproche du mood soleil et chill, ce que mark aubert sait faire de mieux.

Cette track est dispo gratuitement via soundcloud

« Week in the tropics » annonce la venue d’un nouvel EP de Groundislava chez Friends of Friends, annoncé pour le 6 juin. Patterson donne le ton de l’été sur un thème eighties qui n’est pas comme l’on pourrait le penser une ode a la macarena. Les basses croa grenouilles feront danser les filles c’est certain, « TV Dream » (l’ep en question) s’approchera du slow groove du fameux Midnight television de beer on the rug (ici). Tout cela présente la venue de album pour l’été, toujours chez friends of friends bien entendu.

Suff Daddy a un penchant pour la gnôle, pour l’age d’or du rap US aussi, The Alkaholiks figurant en tête de liste, forcément. Originaire de Düsseldorf, au même titre que Kraftwerk, Suff a débuté sa carrière à Berlin avant de rejoindre Cologne et le label Melting Pot Music – Fulgeance, Twit One ou Tobrock. Après « Hi-Hat Club Vol.2 » et « Gin Diaries », son troisième long a vu le jour le 25 Mai dernier toujours habité par les années 90 – le rap, New York, tout ça – le côté commémoratif barbant en moins.
L’album snippet mixé par his suffness himself, c’est après le saut, l’album complet c’est par là.

Soundcloud – http://www.soundcloud.com/ – a beau être un lieu merveilleux, un lieu où l’on croise nombre de talents discrets enfouis sous l’anonymat des masses, où l’on va de surprises en surprises, un tremplin pour artistes, mieux, une mine d’or pour labels. OK.
Mais à titre explicatif, à quoi ça sert d’avoir cinq blases différents alors même que l’amorce d’une reconnaissance publique, même timide, peine à faire jour ? Alors que tout le monde s’en branle en fait. Stratos aka He-Man aka 2 Bad aka Leech aka Skeletor. Bon, cinq comptes Soundcloud, 10 titres, 300 plays à tout péter et aucune info. Que dalle, zéro. Même pas assez de matière pour écrire trois lignes. Franchement, on a juste envie de te laisser pourrir dans ta micro-scène Hip-Hop Wonky serbo-croate.

Nos amis de With Us records fêtent déjà leur 3ème sortie. Le label bordelais conduit par une bande de passionnés de musique électronique accueillent désormais Clément Bazin. Professionnel de la musique en qualité de professeur de steeldrum aux conservatoires de Paris et Auxerre, Clembaz présente son premier ep « Inner Voices », 7 pistes qui le rapprocheront plutôt du microalbum de par la diversité qu’il offre. On retrouve tout du long l’ambiance 2step développée chez Fantastic Mr Fox, ou d’un Disclosure, voix ultrapitchées, hit hat et snares accompagnés de flanger sur un thème housy. Clembaz bascule ensuite vers un tempo moins catchy, les amateurs de teebs, ifan dafyd ou encore eskmo y trouveront leurs pitance.
Certainement un avant goût de l’été.

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Certains types vous inspirent immédiatement la sympathie, comme ça, dès la première poignée de main, l’air avenant, les traits du visage reflétant une simplicité rayonnante. Dans le cas de Daedelus – car c’est son cas – cette sensation est renforcée par l’allure anachronique du dandy, les costumes Victoriens qu’il revêt, les rouflaquettes fournies qu’il arbore. Ca et un talent qui force évidemment l’admiration.

« C’est un moment incroyable pour la musique, il y tellement de sons incroyables, c’en est presque gênant… »

Rencontre avec un éternel optimiste qui a su traverser les époques – de Mush Records à Ninja Tune jusqu’à Brainfeeder – en s’y faisant toujours une place. Patron du label Magical Properties et artiste de scène, Daedelus vit pour ses publics. nous l’avons croisé à l’occasion de sa tournée européenne au Trabendo – Paris le mois dernier. Interview.

La belle équipe. Six mois après s’être offert Joy Orbison, Floating Points et Fulgeance, la résidence Bonobo & Friends – deuxième du nom – convie une fois encore la crème de la musique électronique. Kutmah, Dorian Concept, Souleance, Lefto et Jazzanova seront réunis autour du producteur britannique le 2 Juin à La Machine du Moulin Rouge.
On vous y donne rendez-vous, mieux, on vous y invite.
Pour participer, c’est pas compliqué, envoyez votre réponse à la question suivante à francois(#)oneoclock.net.
Quel était le propos du mouvement Free Kutmah initié à Los Angeles ?

Bonobo & Friends | La Machine du Moulin Rouge, 90 boulevard de Clichy – 75018 Paris
Réservations | Event Facebook

L’an passé le suisse Dimlite sortait l’un des albums des plus pointus mais tout aussi brillant qu’il nous ait été donné d’entendre, le fameux Grimm Reality chez Now-Again. Il annonce désormais la venue d’une sorte de B-side sur lequel il faudra certainement se ruer. Une snippet vidéo vient de faire surface via RIPLMUSIC dont la rumeur gronde comme quoi ce serait son propre label.
Un nouveau et très excitant projet se situant à la frontière de la pop music, du sound design, de la noise.
A suivre de près, sortie prévue en juin.

Hit the jump pour voir la snippet, un live vidéo capté par nos amis de Sonotown lors de sa venue au new morning il y a quelques temps est également au rendez vous.

Les suisses Jazzo & Melodisinfonie sont des gars Straight Edge, l’esprit d’un incontinent de quatre-vingt balais dans un corps de vingt. Ils boivent de l’eau. C’est d’ailleurs le titre de leur nouvel EP Wasser – eau en teuton – sorti sur Soulection, label dont on peut une nouvelle fois saluer le flair. Une dizaine de tracks répartis sur quatre – d’où les breaks – soit autant d’ambiances. A Beat journey all the way to Switzerland.

Jazzo & Melodisinfonie _ Soulection Bandcamp

Party like it’s 1999 – Faire la fête comme en 1999 – est une expression populaire américaine. Couramment utilisée par une génération aujourd’hui entre deux âges pour désigner une teuf de malade. 1999 désignant à la fois l’excitation latente que nourrissait l’avènement du nouveau millé-millé-millénaire et le hit de Prince sorti en 1982. Surtout le hit de Prince sorti en 1982 en fait.
Merci Urban Dictionnary.
Merci DonGoldman.

Enfin un mec qui n’en a strictement rien à foutre. Nipple Tapes ne constitue pas de base de données en échange de fichiers en téléchargement libre, Nipple Tapes n’a pas Facebook, Twitter n’en parlons pas, Nipple Tapes n’a pas de label, pas de site internet et cumule à tout péter 15 likes à chaque album – c’est à dire que ses amis non-plus n’en ont rien à carrer. Un bandcamp c’est tout, et le reste traine sur mediafire.
Comme il n’en aura rien à foutre non plus qu’une chronique sorte enfin à son sujet.
Un chic type au fond.

« Je suis un énorme fan de films à suspense, tu sais, le genre psychologique (…) pas vraiment d’horreur – tout le monde veut faire des B.O. de film d’horreur – moi, je voudrais faire des soundtracks dans le genre lent, angoissant. » Creepy. C’est la voie que suivait James Pants lors de son dernier album – l’éponyme « James Pants » sorti sur Stones Throw en 2011 – le cinéma de Roman Polanski ou de David Lynch. Et en attendant de passer des synthés à la caméra – une envie dont il nous avait fait part lors de son passage au Trabendo le mois dernier – il ponctue sa discographie d’Outtakes – de chutes quoi. On connaissait les Fail Rap Beats – les restes d’une carrière avortée de producteur Hip-Hop – mais c’était sans compter tous les titres qu’il lache sur son tumblr, des instrumentals inédits surtout. Extraits.
http://jamespants.tumblr.com/

« The same bullshit over and over ». Décrit comme un duo canadien bien qu’aucun des membres ne semble venir d’amérique du nord, Culpsp est l’association de P00K et du captain Mura!. Ode au hip hop bangin et break ya neck, les deux beatmakers rassemblent leurs talent autour d’une console de jeu, la wonderswan et délaissent leurs cotés sci fi dans lesquels ils sont, disons le, plutôt à l’aise. Comme le disait James Pants récemment, le rap est un style qui demeure excitant, beaucoup des jeunes qui produisent une track se précipitent pour les mettre à dispo via un mediafire, hulkshare ou autre système de télchargement mais 90% sont généralement de la merde.
Celle ci se situe du bon coté de la barrière.

« Im not sure why you guys are bugging so hard. I’m learning basic chords and modifying it with my synth as I play. im trying to build sounds from scratch. 90% of us use samples… try listening to YMO, jarre, go past samiyam/dilla/blah blah. You might find some interesting sounds/progressions. I could say 98% of you sound like someone else, but I don’t. ‘same bullshit over and over’ is the chord progressions im using, 4×4. just listen, I appreciate it. » Culpsp

L’album SEAWORLD devrait être bientôt dispo.

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La dianétique est une méthode d’éveil spirituel et/ou de développement spirituel conceptualisé par le père de la scientologie Ron Hubbard (cf la photo). Forcément lorsque aaronmaxwell décide d’appeler sa beattape comme ça il pense à une introspection. Essayer d’expliquer encore et encore un processus de composition lorsque l’on se retrouve face a du lo-fi / dirty sampling est inutile mais on pourra rappeler que ces gens auront quelque part tous été inspiré par samiyam qui a lors d’un one shot inventé un courant.
La communauté du microkorg est riche, c’est certain, tant et si bien que cet instrument aura su créer une mutation chez les producteurs hip hop, certains auront décollé vers le wonky, la musique lounge, d’autres seront restés fidèles au futur grâce à des instruments vintage, parfois des jouets.
Aaronmaxwell est un proche des selftapes, du circuit tynimixtapes ou encore derrière le confidentiel microwavedmeows (autrefois un label). Les familiers des circuits fermés et des cassettes imprimés à 5 exemplaires avec des exclus dessus qu’on ne trouvera nulle part ailleurs seront bien sur très excités par cette nouvelle tape. Dans le jargon populaire on appelle ces gens des nerds.

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Rappin Shit, Codeine, Screwed. Tous les noms qui seront donnés à ce type de prods auront tous l’effet de ce sentir un mec sérieux. Après 2 beat tapes instrumentales assez puissantes en avril, Drug$ s’essaye ce mois ci au sampling de rap. Sweatshirt, blackrock et bien d’autres, c’est un peu le « the voice rappin shit » proposé. Drug$ commence à bien tater de la mpc et des platines, depuis 2 mois il travaille sérieusement, tous ses projets sont gratuits via bandcamp ou mediafire, cela ne devrait pas durer.

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P00K, la prod equatorienne. On ne peut pas dire qu’il se fasse une place de choix dans le panel médiatique, sa popularité doit être encore aujourd’hui assez discrête. Il n’empêche que sa dernière beat tape en date c’est de la boulette. Un son rugueux sur les samples, des basses appuyées, le hip hop lo-fi comme on aime à le croiser. Avec cet hommage à la VHS, P00K reprend de vieux films de SF japonais mixés avec des classiques du rap US grâce à son micro korg. L’affaire était dans le sac. Tout ça sonne comme un Onra moins léché, moins trip hop, un peu plus brut, bref de la bombe.

Quelque part dans la courte présentation de « Alone », on peut lire en anglais dans le texte « This is not a smooth 90’S 808 EP », traduisez « Arrête de sampler Al Green ou Curtis et de porter des T-shirt J Dilla save my life mec ». Dans la Bon Gamin Fam’, j’ai demandé Myth Syzer; le beat-faiseur parisien. Le natif de la capitale a sorti le 12 mai dernier son sixième maxi. Quality Beats, toujours, c’est devenu une habitude – le Hip-Hop relégué au rang d’influence, la rythmique seule rescapée au milieu de ce grand imbroglio d’ambiances. On prend.

Le premier volume des compilations « Road Kill » par Hit+Run est désormais disponible. Cette galette regroupe quelques 29 tracks exclusives par des producteurs de l’underground et d’autres plus reconnus mais qui ont tous en commun cette affinité particulière avec la cité des anges.
Chacun de ces artistes représente un visage de la ville, ensemble ils assemblent la B.O d’une idée qui fait aujourd’hui encore rêver bon nombre de gens. On ne s’attardera jamais assez sur cet endroit de la californie qui aujourd’hui alimente la beat scène abondamment cela va sans dire mais sait toujours et a toujours su créer une dynamique dans tous les arts.

A l’écoute bien entendu, chacun ira de son commentaire pour dire que telle ou telle track est plus chanmé qu’une autre, mais l’intérêt réside surtout dans le fait qu’elle sont toutes sur le même disque. Dope shit…