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Imperatrice

Dire qu’il y a des gens qui partent hors saison, qui se sont pécho un transat à pattaya en septembre et octobre (genre lui) qui profitent de parties de frisbee endiablées arborant un smile pas possible en pensant à son chef de projet qui est en train de mouiller la chemise au téléphone avec des investisseurs biélorusses ayant la bonne affaire à propos de son packaging innovant de rouleaux de scotch.
Cracki Records, qui n’est pas un hommage au Mc Warriors, prolonge l’aventure. Les trucs un peu deep et electro c’est leur truc, leurs soirées coquines font déjà bien parler d’elles depuis quelques temps. Leurs nouvel ep signé L’impératrice fait la part belle au slow groove un truc un peu porno genre funky french house 90’s. Un truc que vous croyez avoir oublié qui fera bouncer l’open space comme tout vendredi qui se respecte.

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Emile-sacre-vect

Après deux EPs remarqués sur le label croate (…) le beatmaker originaire de (…) de son vrai non (…) revient avec (…) un long format aux sonorités (…). Easy.

Sauf qu’Emile « Vect » Sacré est graphiste (ref : Vlek, Souleance, les Nuits Sonores, les Siestes Electroniques). Emile fait de la musique depuis un an tout juste (Boom Bap + Nu-soul + Hip-hop + Jazz). De plus, Emile n’est pas signé sur un label croate. Parmi ses autres particularismes, Emile affectionne l’hébergement mutualisé et gratuit sur les serveurs Free (vect.one.free.fr), le nom de domaine free.fr étant le pré carré des sites internet développés sous Text Edit entre 1995 et 1998. Liste non exhaustive : http://phys.free.fr/ « la physique c’est fantastique », http://les.guillotines.free.fr/ « Avez Vous un ancêtre décapité », http://phonetique.free.fr/ « Apprenez à prononcer le Français », http://secretebase.free.fr/ « les complots, les sectes, et les ovnis ».

Votre blog free.fr

Gaslamp-killer

Des femmes, des chats, Mel Gibson, on trouve beaucoup de choses sur Internet. On y trouve aussi des sites musicaux bien fichus, chose rare. Aujourd’hui (c’est une première), One O’clock convie Le Phonographe Corp à nous noircir la colonne. Si le Phonographe est aujourd’hui dirigé vers une scène plus techno que celle que nous développons de coutume, pour autant nous n’en sommes pas moins amateurs. Leur équipe parvient à présenter de belles sélections avec des invités de renom, ils prennent également le temps d’ouvrir des dossiers construits. C’est assez rare sur les internets pour mentionner que certaines personnes parviennent encore à écrire sur la musique sans pour autant la consommer avec boulimie.
Notre invité, Cyprien, s’attèle à livrer son ressenti autour d’un album sorti mi septembre, un des plus attendus de ces 5 dernières années et qui très vite a suscité un engouement des plus vifs de la part de la presse qui pèse. « Breakthrough » l’album de Gaslamp Killer, n’avait jusqu’à présent pas été présenté ici, parce que nous ne trouvions pas les mots, nous avons choisit de plébisciter ceux d’un autre :

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Young-montana1

On vante souvent dans ces pages les mérites de Young Montana?. L’album Limerence sur Alpha Pup Records – une démonstration brassant tous les genres musicaux – et ses autres réalisations : des improvisations (« Bonsoir »), des mixes (« Guest mix for BTS Radio ») ou encore des remixes. Ce sont ces derniers qu’il compile aujourd’hui sur Bandcamp. « Young Montana Remixes » – ou en langage SBTRKT « YMRMXS » – revoit Solar Bears, Pony Pony Run Run, Wu Lyf ou Groundislava, toujours avec cette déconstruction du rythme chère au britannique.

http://youngmontana.bandcamp.com/

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Ohbliv

Alors qu’on écoute Ohbliv, on en viendrait presque à espérer la pluie ; au chaud sous un plaid, là à caresser son animal empaillé auquel on avait donné un nom de condiment une quinzaine d’années plus tôt, faute d’idée, car finalement tous l’appelaient Le chat.

ohbliv.bandcamp.com

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Vhs Clamy 3

La secte Sp-forums, ode à la SP-202 de boss à été le théâtre cet été de pas mal de compétitions de mixtapes comme les olympicstape de SLF que nous ne pouvons que recommander chaudement le téléchargement (ici).
La communauté y voit pas mal de talents émerger autour du grain vintage VHS ascenceur. Retour en arrière sur les 10min de Clamy parfaitement exécutées entre screw et basses vénères, sa sextape avec YOHAN était déjà complètement ouf, « feel the clams » fait vibrer les coeurs comme un cheval au galop autour du Mont saint Michel.

Download

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Walter-day_twin-galaxy1

Ici, chez Walter Day, on appréciera les textures crasseuses, les voix saturées, les emprunts réussis à Samiyam, Teebs et consorts, les filtres photoshop douteux et l’hommage à Walter Day, membre de la Twin Galaxies championne du monde Arcade de Donkey Kong. Le thème d’un documentaire réalisé en 1982 par Seth Gordon, The King of Kong ou la naissance du mouvement Geek.

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Fancy-mike1

La faute à un emploi du temps chargé, Mike Kleine ou Mike Fancy « Le Chic » – Because it sounds so effeminate, you know? – aura attendu presque deux ans pour produire à nouveau. Beatmaker la nuit, étudiant en lettres et rédac chef d’une revue artistique le jour, Mike revient sur le label Canadien King Deluxe. Après Madison Square Garden, Mary B. James, un album court au parfum d’inachevé, verra le jour le 22 Octobre.

oOgo et Chomsky, les gars de la Fine Equipe enchainent ; dans l’arrière cour du Hip Hop, dans la continuité de la Boulangerie (volume 1 & 2). Sous le nom Hoosky, ils posaient en Juin dernier la première pierre de la série Just a Lil’ Beat, des albums dédiés à différents duos de beatmakers. Un gros brassage d’influences – John Carpenter, Oizo, Melvin Van Peebles, Flying Lo – en dehors des codes, toujours, et ancré dans son temps.
« Pour te dire, on est vendus au rayon Electro. Ca veut rien dire, c’est super large, ça veut dire que tu travailles avec des ordis. »
Une vidéo en français dans le texte. Relax dans le studio One Two Pass It – 93100 Montreuil. Comme d’hab, filmée et réalisée par le très bon NWMA crew (@NWMAcrew).

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Freddie-joachim

Histoire et usages pseudonymiques du prénom Freddy /fɹɛd.i/. Il y a Freddie Mercury né Farrokh Bulsara (chanteur). Fredy K, né Alfred Zadi (Kluber). Freddie Foxxx, né James Campbell (rappeur) et Freddy Krueger né Robert Englund (méchant).
Et puis il y aussi Freddie Joachim né Freddie Joachim (DJ et Beatmaker).

Karriem

ENGLISH VERSION _ CLICK HERE.

La middle-class blanche a foutu le camp. Les Wall-Mart désaffectés, les commissariats abandonnés. General Motors a sombré, Detroit aussi. La ville qui prends aujourd’hui les traits de Baltimore, la friche urbaine qui servit de décors à The Wire, a pourtant cette faculté de concentrer les talents.

Karriem Riggins, batteur de formation, est l’un d’eux. Producteur de Common, Slum Village, Talib Kweli et The Roots, ce grand ami de Jay Dee s’est lancé en solo chez Stones Throw. 34 titres instrumentaux divisés en deux volets : Alone / Together, en référence au standard de Arthur Schwartz « Alone Together, above the crowd ». Des compositions autour de la rythmique rap qui sonnent comme autant d’emprunts à la friche de Detroit ou à la scène de L.A. : « From Detroit » Interview.


Tu as composé ton dernier album à Los Angeles, qu’est ce qui t’a conduit dans cette ville?

En fait, j’ai conçu l’album dans beaucoup d’endroits différents. J’ai produit certains titres en Europe de l’Est, d’autres à LA et Detroit. La plupart des beats ont été conçus durant mes tournée en bus. Tourner et jouer en live, c’est là que je trouve mon inspiration.

« L’âme de la musique vit à Detroit. Cette ville m’inspirera à jamais. »

Tu décris Detroit comme un endroit dans lequel tu « peux respirer ».

Composer à Detroit est plus simple pour moi. Je peux sentir l’âme de la ville. Elle possède une grande aura artistique. Il y a aussi certains disquaires chez qui je peux me procurer des disques introuvables ailleurs.

Il y a deux ans, Yves Marchand & Romain Meffre, deux photographes français, ont pris des clichés de Detroit et publié un livre intitulé « The Ruins of Detroit ». Quels sont tes sentiments à propos de ce déclin?

Bien entendu, je vis mal le déclin de ma ville, mais je reste optimiste quant à un certain sursaut. Beaucoup de gens liés à l’industrie automobile ont quitté la ville mais la musique et l’esprit de la musique sont restés. L’âme de la musique y vit et cette ville m’inspirera à jamais.









Tu joues du Jazz et composes des Beats Hip-Hop. Tu travailles aussi pour Paul McCartney ou The Roots. C’est ainsi que tu conçois l’artiste ? Dans sa diversité ?

Jouer et produire différents styles de musique est à mon sens essentiel. Je pense qu’il est important de marcher en dehors des sentiers battus. J’écoute tout, de Karlheinz Stockhausen à J Dilla, jusqu’à Miles Davis et Gentle Giant. Tous sont importants pour moi. J’ai grandi en écoutant tant de choses… J’ai toujours su que je voulais apprendre à jouer de tout.

« Je suis un grand fan de Stones Throw et (…) Peanut Butter Wolf m’a aidé à concrétiser mes espoirs »

Après toutes ces collaborations, sortir cet album solo de Hip-Hop instrumental (Alone/Together sorti chez Stones Throw) était une nécessité ?

Je voulais sortir un album depuis longtemps. Je sentais que le moment était venu et le fait d’avoir à mes cotés un grand label a été une bénédiction. Je suis un grand fan de Stones Throw et de Peanut Butter Wolf. Il m’a aidé à concrétiser mes espoirs.



Finalement, le Hip-Hop, c’est un truc presque génétique chez toi ?

J’aimerais le penser ainsi. Ma mère a une oreille incroyable. Mon père est un joueur de piano et un musicien de Jazz qui a joué pour Grant Green pendant de nombreuses années. Etre ainsi entouré a été une grande influence pour moi, pour ma profession et mon amour de la musique.

GOD bless!!

English Version | Alone Together on Stones Throw | Moogy Fog It (Free download)

Antown

Dans le circuit Je suis rappeur mais j’ai qu’un Bandcamp, ANTWON, le rappeur de San Jose – California qui écrit tout en Caps-lock, a balancé plus tôt cette année le maxi COCAINE AND HENNESEY. Celui dont le nom est parfois associé au crew Friend Zone ou Cities Aviv (tous encensés dans ces pages), collabore cette fois avec le MC/producteur Froskees.
Cocaïne + Cognac + Home studio.

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Wodoo-wolcan

Cette merde est dope. Merde dope ou encore C’est de la bonne merde. La prescription communautaire sur Soundcloud revêt bien généralement une tenue primitive. Pourtant, c’est bien au détour d’un « Dope shit » qu’on est tombés sur Wodoo Wolcan, grand adepte du café soluble et des images en 72 dpi, et donc par extension des rythmes bancals.
Bancal donc, mais bien.

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Jerome-lol

« Hi I’m Jerome. I Make Music and Live on the Internet. » Comme son nom l’indique Jerome LOL fait au même titre que Markus Garcia, partie du groupe The LOL Boys. Comme son nom l’indique aussi, Jerome est d’un naturel enjoué et rieur, ainsi qu’en témoigne jeromelol.tumblr.com, blog sur lequel figurent (liste non exhaustive) des caleçons Windows 95, des dauphins, Mel Gibson, des couvre-chefs en banane, des Doritos Japonais, des chiens et Shaquille O’Neal.
Les Internets… Et la musique = Dawn + Dusk, un deux titres mdr labellisé Friends Of Friends.

jeromelol.tumblr.com

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City-aviv

Pop music for the unpopular. C’est assez justement que Cities Aviv décrit son travail. Des tonalités sucrées, toujours enlevées, que de profonds cahots viennent émousser. L’intention, Pop, fait place aux tourments de son auteur. Pitchfork décrivait ainsi Gavin Mays (c’est son nom) comme un chercheur assidu et un outsider tiraillé. La street cred qu’il n’a pas et les codes qu’il refuse : “Niggas say I dress white”. Pour cet originaire de Memphis, haut lieu du Blues, c’est bien ce rejet des conventions qui bat chaque mesure. Pop music pour outsiders.

Cities Aviv Bandcamp

Nt2012

Ce n’est plus une rumeur, 3 ans après Drift, Nosaj Thing sortira un nouvel album d’ici la fin de l’année. Eclipse/Blue premier single déjà entendu sur son mix pour Mary Ann Hobbs ets désormais dispo en intégral. La chanteuse de Blonde Redhead Kazu Makino vient ici poser sa voix suave sur ce qui s’apparente plus à un mash up qu’a une track originale, Nosaj réutilisant ses propre titres sur la prod. En même temps quand on signe un premier album de légende autant le resservir en douce.

The-underachievers

Brain-Brain-Brainfeeder is the champion sound. Après avoir renoué avec le Hip-Hop avec la venue d’Azizi Gibson dans ses rangs, le label de Flying Lotus présentait le 17 Septembre The Underachivers, sa dernière recrue. Le duo de Flatbush – Brooklyn, dont on attend encore le début-album « INDIGOI.S.M », a d’emblée séduit Steven Ellison : « Plus tôt cet été, j’ai entendu parler de ce duo de New York. La première chanson que j’ai entendue, c’était « Gold Soul Theory ». Je n’ai pas eu besoin de l’écouter en entier pour savoir que je devais travailler avec ces gars. Ils sont assez incroyables. Souhaitez leur la bienvenue ici. ».

L’imagerie Hip-Hop et ses codes détournés + des casquettes Supreme + Screw + des clips bien branlés. Si toute ressemblance avec A$AP Rocky est ici fortuite, le potentiel de ces gars ne laisse aucun doute. La suite en Octobre avec la sortie annoncée d’INDIGOI.S.M.

Brainfeeder site

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Flavors2-bahwee

Expandables 2 est mieux que le premier. Parce qu’il y a Chuck Norris dedans. Certainement. Mais sauf exceptions, rares sont les suites qui détrônent leurs ascendants – Rush Hour 2, Terminator 2 et deux ou trois autres. Ainsi, nommer son second opus comme le premier inspire un certain scepticisme – manque d’originalité ou opportunisme ?
Rien de cela en fait. Ici, les mêmes éléments sont déclinés – les mélodies sucrées, les voix pitchées, le rythme linéaire – et enrobés d’une consistance qui contraste avec l’inconstance du premier volet. Flavors 2, c’est Flavors 1 en mieux quoi.

huhwhatwhere.bandcamp.com/

Love-banniere

Le 17 Aout dernier, Myth Syzer, Powell, Clément Bazin et Wolf nous avaient rejoins sur le sable chaud de la Plage du Glazart, porte de la Villette. Soleil éclatant, 32°, 5h de son et 800 personnes. C’était marrant, court mais marrant.

Un grand merci à tous ceux qui sont venus.
Un grand merci aux partenaires de l’événement aussi : Tsugi, Ofive.tv, Street Tease, From Paris, Paris la Nuit, Le Mellotron, Sonotown, Stereotree, Phonographe Corp, BF2D, Rebirth et Com2Daddy.

Shooted by NWMA (@NWMACREW) | Photos by Nicolas Caron

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Elos-summer

L’obsession. C’est l’obsession qui démarque Elos de ses consorts californiens. Les séries B, le film B, les jeux vidéos sont l’objet résurgent de ses compositions : une lecture transversale des genres, qui, pensés à la mesure de synthétiseurs désaccordés, prend la forme d’une lente complainte électronique. C’est là que réside le talent de Chaz, beatmaker sans affiliation ou presque, qui aujourd’hui encore marche hors des codes du genre, mieux, évolue. « Summer », son dernier opus, s’inscrit comme le plus abouti de tous. Les textures, les finitions aussi. Et puis Karaté Kid 2 et Street Of Rage 3. C’est sa recette.

elos.bandcamp.com